Résumé de "La Princesse de Montpensier" de Lafayette

Résumé de "La Princesse de Montpensier" de Lafayette

La Princesse de Montpensier est une nouvelle classique écrite par Madame de Lafayette et publiée anonymement en 1662, à Paris. L'histoire se déroule pendant les guerres de religion opposant catholiques et protestants, sous le règne de Charles IX.

La Princesse de Montpensier de Lafayette est une nouvelle relatant l'histoire de Mlle de Mézières, une jeune femme qui, victime d'un mariage arrangé par sa famille, décide d'avoir une relation extraconjugale avec son premier amour, le duc de Guise.

Cette nouvelle est clairement caractérisée par la sobriété d'un récit linéaire, par un narrateur omniscient et une analyse profonde des motivations secrètes de chacun des personnages principaux. Les thèmes dominants de cette nouvelle sont : la passion; l'amour; le drame; la royauté; l'amitié.

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Résumé de l'oeuvre

  • Dans la première partie de l'oeuvre, Marie de Mézières, dit Mlle de Mézières se retrouve mariée au Prince de Montpensier alors qu'elle en aime un autre : le duc de Guise. Pour la protéger de la guerre de religions dévastatrice qui sévit entre les catholiques et les protestants, son mari décide de l'emmener vivre dans un château à Champigny, puis repart au front. Il confiera la jeune femme au comte de Chabannes qui sera chargé de l'instruire pendant son absence. Les jours passant, la jeune femme, sous l'enseignement du comte de Chabannes, pense que son amour pour le duc de Guise s'est éteint. Néanmoins, dans le même temps, elle ne remarque pas que son mentor est en train de tomber amoureux d'elle
  • Lorsque le comte de Chabannes finit par lui avouer son amour et ce qu'il a sur le cœur, la jeune femme ne lui prête aucune attention. Peu après cette déclaration, M. de Montpensier rentre de la guerre qu'ils ont remporté. Quelques jours après son retour, un groupe de cavaliers se perd à proximité du château de Champigny et parmi eux, le duc d'Anjou (futur Henri III) et Henri de Guise (son premier amour). En se revoyant pour la première fois depuis longtemps, Mlle de Montpensier et le duc de Guise comprennent que leur passion ne s'est finalement pas éteinte. Cependant, il se trouve que le duc d'Anjou tombe lui aussi sous le charme de la jeune femme et une certaine rivalité commence à se faire sentir entre les deux hommes. Tous sont à présent de retour à la cour.
  • Au cours d'un bal masqué, la jeune femme fait une déclaration mais s'adresse malencontreusement au duc d'Anjou, pensant parler à son amour le duc de Guise. Furieux, le duc d'Anjou se venge en menaçant le duc de Guise et en montant le roi contre lui. Les rivalités et rumeurs se faisant de plus en plus visibles et l'amour entre de Guise et Mlle de Montpensier devenant beaucoup trop compliqué à dissimuler, M. de Monpensier décide de renvoyer son épouse à Champigny. Là-bas, la jeune femme retrouve Chabannes, à qui elle décide de se confier. Il servira d'intermédiaire entre elle et le duc de Guise et finira par réussir à le faire introduire dans le château en cachette. Le mari survenant, Chabannes couvre de Guise et se fait passer pour l'amant.
  • Désespéré et directement affecté par les conséquences de cet acte d'amitié profond, il s'enfuira et disparaîtra pour toujours. On apprendra qu'il a été, peu de temps après, l'une des malheureuses victimes de la Saint-Barthélémy. Le duc de Guise a finalement jeté son dévolu sur une autre femme et Madame de Montpensier meurt de douleur, incapable de supporter d'avoir perdu à la fois l'estime de son mari, l'amour du duc de Guise et le plus parfait des amis qu'il lui eut été donné d'avoir : le comte de Chabannes.

Brève analyse de la Princesse de Montpensier

Par-delà l'histoire, le plus remarquable dans cette nouvelle est la façon dont nous sommes éclairés par les motivations profondes et secrètes des personnages.

L'analyse débute dès la première phrase de la nouvelle : " L'amour ne laissait pas de trouver sa place parmi tant de désordres et d'en causer beaucoup." Le ton est donné. On comprend immédiatement le contexte dans lequel nous sommes sur le point de nous plonger, un contexte où l'amour n'a pas sa place, où l'amour est un facteur perturbateur et destructeur. Il est d'ores et déjà difficile d'imaginer une issue positive à l'histoire.

Nous nous retrouvons au beau milieu de l'époque des guerres de religion. Une guerre civile entre catholiques et protestants qui fera immédiatement face à une guerre intérieure à laquelle est confrontée le personnage principal, Mlle de Montpensier. Cette guerre intérieure est celle que la passion mène contre un individu dans la société et inversement, celle que l'individu mène contre la passion qui l'anime lorsqu'il tente de lui résister : guerre extérieure VS guerre intérieure. La violence du monde intérieur et extérieur est à noter dans cette oeuvre.

Ensuite, vient l'analyse de la passion et sa place dans l'histoire. Au cours de la lecture, on suit l'abandon progressif de la princesse à sa passion destructrice. Victime d'un mariage forcé et arrangé par sa famille, la jeune femme flanche et se laisse emporter par les seuls sentiments sincères qu'elle ressente, pour un homme qui n'est pas celui qu'elle a épousé. Un mari indifférent, qui ne lui porte pas plus d'intérêt que cela, qui ne la satisfait pas mais qui révélera une certaine jalousie uniquement au moment où il la sentira désirée par d'autres.

Le comte de Chabannes, lui aussi est une victime de la passion. Avouant ses sentiments à la jeune femme qui restera indifférente, il finit par sombrer dans un dévouement amical total, allant même jusqu'à se sacrifier pour l'amour qu'elle porte à un autre homme. Il fait preuve d'une "générosité sans exemple" et de la "passion la plus extraordinaire du monde", selon le narrateur (hyperboles extrêmes). Sacrifice, dévouement et don de soi caractérisent son personnage. Il apparaît comme étant le plus admirable, le plus digne, atteignant au sublime dans le sacrifice de soi.

Néanmoins, il est également la représentation même du pessimisme de l'oeuvre présente depuis la première phrase. Lorsque la passion triomphe, l'héroïsme, lui, ne se sublime et ne se conquiert que dans la défaite.

La morale et les derniers mots de la nouvelle nous ouvrent les portes de certaines interrogations : " Madame de Montpensier aurait sans doute été la plus heureuse [des princeesses] si la vertu et la prudence eussent conduit toutes ses actions."

Une morale de l'histoire qui nous interroge : La vertu mène t-elle au bonheur ? La passion est-elle l'ennemi de la vertu ? La passion, bien que destructrice, a t-elle permis à Mlle de Montpensier de connaître un bonheur que la prudence dirigée par la vertu ne lui aurait jamais offert ?

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