Résumé du "Père Goriot" de Balzac

• Jean-Joachim Goriot (Père Goriot) : Un ancien fabricant de vermicelles qui a fait fortune mais vit modestement dans une pension bon marché. Il se sacrifie pour ses deux filles, sacrifiant sa santé et ses biens pour leur bonheur.
• Eugène de Rastignac : Un jeune étudiant en droit ambitieux, venu de la province pour faire fortune à Paris. Il se lie d'amitié avec le Père Goriot et s'éprend de l'une de ses filles, Delphine.
• Anastasie de Restaud : L'aînée des filles de Goriot, mariée au comte de Restaud. Elle mène une vie mondaine et désireuse de statut social, souvent au détriment de son père.
• Delphine de Nucingen : La cadette des filles de Goriot, mariée au banquier baron de Nucingen. Elle cherche à être aimée pour elle-même et entretient une relation avec Rastignac.
• Vautrin (Jacques Collin) : Un ancien forçat déguisé en homme respectable, vivant à la pension Vauquer. Il est manipulateur et propose un pacte à Rastignac pour réussir rapidement.
• Madame Vauquer (née de Conflans) : La propriétaire de la pension où vivent Goriot, Rastignac, et d'autres personnages. Elle est avare et gère sa pension avec une main de fer.
• Victorine Taillefer : Une jeune fille pauvre vivant à la pension, déshéritée par son père riche. Vautrin complote pour qu'elle hérite de la fortune de son père.
• Bianchon : Un étudiant en médecine et ami de Rastignac, connu pour sa bonté et sa générosité. Il représente un contraste moral avec la corruption de la société parisienne.
• Horace Bianchon : Médecin et ami de Rastignac, il est bienveillant et désintéressé, aidant souvent les autres résidents de la pension.
• Poiret : Un ancien employé du gouvernement, résident de la pension, il est insignifiant et souvent manipulé par les autres.
• Mademoiselle Michonneau : Une vieille fille résidant à la pension, complice de Vautrin sans le savoir et motivée par l'argent.

1819, Paris. Dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève (aujourd'hui rue Tournefort, parallèle à la rue Mouffetard) se trouve la pension de Madame Vauquer, une maison répugnante où logent Eugène de Rastignac, jeune provincial venu faire son droit à Paris, Vautrin un homme au passé trouble et le père Goriot, un ancien vermicellier (fabriquant de pâtes et de pain), autrefois très riche.

Se trouvent aussi Madame Couture et sa protégée Mademoiselle de Taillefer, une belle jeune femme, pauvre, dont la mère est morte et que ni le père ni le frère ne veulent reconnaître.

Rastignac est fasciné par la haute société parisienne si bien qu'il abandonne ses études et tente d'entrer dans l'aristocratie grâce à sa cousine la vicomtesse de Beauséant. Sa cousine l'invite à un bal où il tentera de séduire Anastasie de Restaud. Mais en disant qu'il connaît le père Goriot, il sera poliment congédié.

Blessé dans son orgueil, Rastignac va voir sa cousine. Elle lui explique que le père Goriot s'est ruiné pour marier ses deux filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen, qui l'ignorent totalement. Elles ont honte de leur père, qui a fait fortune en temps de disette en important du grain d'Ukraine, mais elles acceptent volontiers son argent.

Vautrin proposera à Rastignac un moyen de parvenir à ses fins : épouser la pauvre Madame de Taillefer qui est sensible au charme de Rastignac puis s'arranger pour évincer le frère qui ne la reconnaît pas et ainsi disposer de l'héritage. Rastignac refuse et se tourne vers Delphine de Nucingen, l'autre fille du père Goriot, qu'il va séduire.

Une enquête révèle le passé trouble de Vautrin : c'est un ancien bagnard de Toulon. La police demande à Madame Vauquer de verser un somnifère dans la boisson de Vautrin afin de le cueillir. C'est chose faite et Vautrin ne nie pas sa vraie identité : il s'appelle Jacques Colin alias Trompe-La-Mort et porte la marque du fer rouge des forçats.

Le père Goriot est prit de délires en apprenant les déboires de ses filles. Rastignac révèle au père Goriot le comportement scandaleux du mari de Delphine de Nucingen; le père Goriot menace le mari d'un procès, en retour le mari menace de laisser Delphine seule et sans argent. En outre, le mari d'Anastasie, son autre fille, a découvert qu'elle a vendu des bijoux pour payer les dettes de jeu de son amant Maxime de Traille. Les deux filles ont besoin d'argent et viennent voir leur père, qui fait un malaise.

Goriot tombe malade. Rastignac fait venir un ami étudiant en médecine, Bianchon. L'apprenti médecin annonce que le père Goriot mourra bientôt. Rastignac va voir ses filles qui ne viendront pas. Le père Goriot comprend qu'elles ne viendront pas et est pris de délires. Il croit alors les avoir près de lui et meurt en prononçant ces mots : Ah mes anges...

Rastignac organise l'enterrement du père Goriot avec le peu d'argent que lui a laissé Delphine. Les prêtres sont pressés, les filles sont absentes (elles envoient des domestiques et des voitures à leur nom, mais vides), Rastignac enterre avec le père Goriot ses dernières illusions et ses derniers scrupules.

Ce roman explore les thèmes de l'amour paternel, de l'ambition sociale et de la déchéance morale. Le personnage principal, Jean-Joachim Goriot, est un ancien fabricant de vermicelles ruiné par l'amour aveugle qu'il porte à ses filles ingrates, Anastasie et Delphine. Eugène de Rastignac, jeune provincial ambitieux, devient témoin et acteur de la lutte pour la réussite sociale à Paris. Balzac dépeint avec acuité la société parisienne du début du XIXe siècle, mettant en lumière les inégalités sociales et la corruption morale. "Le Père Goriot" est un miroir des aspirations et des désillusions humaines.

Pour plus de détails, lisez cet article : Quelle est la morale du Père Goriot de Balzac.

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