Court résumé du Ventre de Paris de Zola

• Florent Quenu : Un républicain idéaliste et fugitif politique, Florent retourne à Paris après s'être échappé d'une déportation en Guyane. Il trouve refuge chez son demi-frère et devient inspecteur au marché des Halles.
• Lisa Quenu : Épouse de Quenu et belle-sœur de Florent, Lisa est une femme robuste et pragmatique qui gère la charcuterie familiale. Elle désapprouve les idées politiques de Florent et incarne le matérialisme bourgeois.
• Quenu : Demi-frère de Florent et mari de Lisa, Quenu est un charcutier prospère et bon vivant. Il est dévoué à sa famille et préfère éviter les conflits, notamment ceux suscités par les opinions politiques de Florent.
• La Sarriette : Jeune et séduisante marchande de fruits et légumes, La Sarriette est liée à la vie colorée et tumultueuse du marché des Halles. Elle représente l'énergie et la vitalité de ce lieu.
• Claude Lantier : Peintre et ami de Florent, Claude incarne l'artiste bohème. Il critique la société bourgeoise et apporte une perspective extérieure sur les événements du roman.
• Gavard : Commerçant en volailles et républicain fervent, Gavard est un allié de Florent dans ses aspirations politiques. Il joue un rôle clé dans les réunions clandestines et les discussions politiques.
• Mademoiselle Saget : Vieille fille médisante et commère du quartier, Mademoiselle Saget est toujours au courant des rumeurs et des secrets. Elle incarne la curiosité malsaine et la malveillance discrète.
• Le Beau-Lisa : Frère de Lisa, il est aussi boucher aux Halles. Fidèle à sa sœur, il partage son mépris pour les idéaux de Florent et représente la force brute et le conservatisme des commerçants.

1858, Paris. Florent s'est évadé du bagne de Cayenne (Guyane) et va travailler en tant qu'inspecteur aux halles de Paris. Sept ans plus tôt, il avait été arrêté par erreur, alors qu'il manifestait contre le coup d'État du 2 décembre 1851. C'est un Républicain qui a grandi dans les valeurs de la République, ancien instituteur, il a vu sa mère sombrer dans la pauvreté et en mourir.

Quenu, le demi-frère de Florent, a appris le métier de charcutier auprès de son oncle Gradelle, et rencontre Lisa Macquart, la fille qui tient la boutique de son oncle. Elle épousera Quenu à la mort de l'oncle Gradelle. Elle hérite ainsi de la boutique et de le trésor qui se trouve à la cave, avec laquelle elle ouvre une nouvelle charcuterie dans les Halles. Ils deviendront riches et auront une fille nommée Pauline.

Lisa ne voit pas d'un bon œil le retour de Florent : elle est grasse, il est maigre... Elle a pour lui une répulsion physique. Quenu accueille son frère et Lisa place malgré tout Florent dans les Halles. Il y travaille comme inspecteur. Regards obliques et suspicions s’abattent sur lui : il est maigre, étrange, mal vu de tous.

Florent devient le jeu d'une rivalité entre Lisa la charcutière et la belle Normande, la charcutière qui lui fait des avances (la normande espère l'épouser et ainsi prétendre à l'héritage). Mais Florent, insensibles à ces avances, participe à des rencontres révolutionnaires chez monsieur Lebigre, qui tient un cabaret et commerce de vin. Il espère fédérer des partisans autour d'une action contre l'empereur. Lisa prendra peur.

Les commérages autour de Florent vont bon train. La vieille et grasse madame Saget suspecte le maigre Florent et en parle à Lisa, qui finit par le dénoncer à la police pour ne pas partager l'héritage. Florent est arrêté comme ancien bagnards évadés et renvoyés sur l'Île au Diable. Et au neveu de Lisa, un homme maigre du nom de Claude, de conclure : Quels gredins que les honnêtes gens*.

* les gens qu'on dit honnête (comme la grasse Lisa Macquart) ne sont pas si honnêtes, ce sont des gens sans scrupules, dénoués de tout sens morale, viles et méprisables.

Il s'agit d'un roman naturaliste qui explore la vie au cœur des Halles de Paris, le grand marché central de la ville, au XIXe siècle. À travers le personnage de Florent, un exilé politique injustement accusé, Zola critique la bourgeoisie et l'injustice sociale. Le marché, avec ses abondances et ses excès, symbolise à la fois la vitalité et la corruption de la société parisienne. La richesse descriptive de Zola dépeint minutieusement les contrastes entre opulence et misère, ainsi que la lutte des classes. Le roman illustre le déterminisme social cher à Zola, montrant comment l'environnement influe sur les destinées individuelles. Cette œuvre est une critique sociale poignante, mettant en lumière les inégalités et la complexité de la vie urbaine.

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